Qu’est-ce que le PEPFAR?
Le PEPFAR est le Plan d’Urgence Présidentiel de Lutte contre le SIDA, une initiative internationale du gouvernement américain pour sauver et améliorer les vies des personnes infectées ou exposées à l’infection du VIH/SIDA. Le PEPFAR est le plus grand engagement jamais pris par aucune nation pour combattre une seule maladie sur le plan international. Ses financements aident également à construire des systèmes sanitaires solides pour prévenir et atténuer les souffrances infligées par d’autres maladies. Le PEPFAR est basé sur une responsabilité partagée entre les bailleurs et les nations partenaires pour faire des investissements judicieux afin de sauver et améliorer des vies.
Avec le soutien des Etats-Unis, d’énormes progrès ont été réalisés dans la lutte mondiale contre le SIDA. Le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants recevant le traitement antirétroviral a dépassé 5,1 millions (sept 2012), une triple augmentation depuis 2008. L’année dernière, le PEPFAR a fourni des soins et soutiens direct au profit de 15 millions de personnes, y compris plus de 6 millions d’orphelins et enfants vulnérables. Les efforts déployés par le PEPFAR pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH l’an dernier ont permis à 230.000 bébés de mères séropositives d’être nés sans VIH. Pour plus d’informations sur les activités du PEPFAR dans le monde, veuillez-vous rendre sur les sites www.PEPFAR.gov, http//twitter.com/PEPFAR, ou www.facebook.com/PEPFAR.
En Côte d’Ivoire, le PEPFAR fournit un approvisionnement fiable de 75% des antirétroviraux et de produits de laboratoire au niveau national, apporte une expertise technique à tous les principaux forums sur le VIH et offre une assistance technique et des services directs à travers trois ministères ivoiriens, plus de 40 partenaires de mise en œuvre (PMO) et plus de 200 sous-partenaires locaux.
Quels sont les pays bénéficiaires du PEPFAR?
Au cours de ses cinq premières années d’existence (2004-2008), le PEPFAR a concentré la majorité de ses ressources sur 15 pays: Côte d’Ivoire, Botswana, Ethiopie, Guyane, Haïti, Kenya, Mozambique, Namibie, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud, Tanzanie, Uganda, Vietnam, et Zambie. Pendant sa Phase 2 (2009-2013), le PEPFAR intervient dans plus de 100 pays à travers le monde en mettant l’accent sur la haute prévalence, les pays à faible ressources où les financements externes peuvent avoir un impact significatif.
A combien se chiffre la contribution du PEPFAR dans la lutte contre le VIH/SIDA en Cote d'Ivoire?
Le PEPFAR a investi plus de 900 millions de dollars en Côte d’Ivoire depuis 2004. Le PEPFAR est de loin le plus gros donateur dans la réponse au VIH/SIDA en Côte d’Ivoire.
Quels sont les autres soutiens de la Cote d'Ivoire dans la riposte au VIH/SIDA?
En plus de fournir environ 75% du financement extérieur du VIH/SIDA à travers le PEPFAR, le gouvernement américain contribue à un tiers au financement octroyé par le deuxième plus gros donateur, le Fonds Mondiale de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme (GFATM). Les autres donateurs sont constitués des agences des Nations Unies (ONUSIDA, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), UNICEF, PNUD, etc.), l’Agence Française de Développement (AFD), et l’Union Européenne. Le gouvernement de Côte d’Ivoire finance le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA (MSLS) et d’autres ministères, y compris le personnel et les frais généraux dans les structures de santé publique, où les services de VIH/SIDA sont intégrés dans un « paquet national » de services de santé réguliers. Sous la direction du MSLS, le PEPFAR travaille en collaboration avec les bailleurs pour éviter les duplications, combler les défaillances et maximiser les synergies.
Quels sont les domaines d'intervention du PEPFAR?
Les financements du PEPFAR servent à prévenir et traiter le VIH/SIDA, à améliorer les vies des adultes et des enfants vivant avec ou affectés par le VIH, et à construire des systèmes solides pour soutenir les réponses nationales durables à la pandémie du VIH/SIDA. Pour atteindre ses objectifs, le PEPFAR finance des activités dans les domaines programmatiques suivants: la prévention de la transmission sexuelle et de la transmission mère-enfant du VIH, le dépistage et conseil, la sécurisation du sang et des injections, la gestion des déchets médicaux, les soins et traitement adultes et pédiatriques du VIH et de la coïnfection TB/VIH, les soins et soutien des orphelins et enfants vulnérables, l’achat des médicaments et intrants stratégiques, et le renforcement des systèmes de laboratoire, de l’information stratégique et d’autres systèmes de santé.
Qui gére les fonds du PEPFAR en Cote d'Ivoire?
L’équipe PEPFAR en Côte d’Ivoire est dirigée par l’Ambassadeur des U.S.A. La majeur partie des fonds est gérée par les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (Centers for Disease Control and Prevention, ou CDC) et l’Agence pour le Développement International (U.S. Agency for International Development, ou USAID), avec des contributions par le Département de la Défense (DoD), le Département d’Etat (DoS), l’Administration des Ressources et Services de Santé (HRSA), et l’Institut National de la Santé (INS).
Comment se fait l'allocation des fonds PEPFAR?
Chaque année, le Bureau du Coordinateur Mondial du SIDA (OGAC) basé à Washington, D.C., propose les niveaux de budget pour chaque programme-pays. Tous les financements doivent être approuvés par le Congrès américain et par conséquent ils peuvent être affectés par des considérations politiques/économiques des Etats-Unis. Sur la base du budget proposé par OGAC, chaque équipe-pays, constituée de tous les organismes du gouvernement américain actifs dans la lutte contre le VIH/SIDA dans le pays, travaille avec ses contreparties du gouvernement hôte, les autres bailleurs et les partenaires de mise en œuvre pour élaborer un Plan Opérationnel Pays (COP) qui trace ses priorités, ses stratégies et ses activités planifiés. Une fois que ce COP a été revu et approuvé par OGAC et le Congrès, les fonds sont administrés à travers les agences du gouvernement américain (CDC, USAID, etc.) qui allouent les fonds aux partenaires de mise en œuvre à travers des accords de coopération ou des contrats.
Qui a droit aux fonds PEPFAR? Est-ce uniquement les organisations internationales qui y sont éligibles?
Toute entité légale (gouvernement, secteur privé, société civile, etc.) capable de contribuer à l’atteinte des objectifs du PEPFAR est éligible pour les fonds PEPFAR. En pratique, le PEPFAR Côte d’Ivoire finance directement trois ministères du gouvernement ivoirien (Santé et SIDA; Education; et Famille, Femme et Enfant) et environ 27 organisations internationales et huit ONG ivoiriennes. Plusieurs de ces partenaires directs octroient aussi des sous-subventions des fonds PEPFAR aux organisations locales à base communautaires et confessionnelles. Cinq des dix plus grands récipiendaires du budget de l’année fiscale 2013 de PEPFAR Côte d’Ivoire (y compris notre plus grand partenaire des services cliniques) sont ivoiriens, et 30% de l’ensemble des fonds du programme sont alloués à des récipiendaires ivoiriens.
Comment devient-on partenaire du PEPFAR?
En général, les organismes du gouvernement américain (USG) octroient des subventions et des contrats par un processus compétitif. L’agence décrit les termes de référence qu’il souhaiterait financer et publie une annonce d’opportunité de financement (diversement connu comme FOA, RFA, RFP, etc.) sur FedBizOpps (www.fbo.gov). Après l’examen des demandes/propositions, l’agence sélectionne une ou plusieurs lauréats. Ce processus est un travail intense et hautement compétitif, difficile pour des organisations nouvelles ou non-expérimentées dans la poursuite de ces opportunités.
La plupart des ONG des pays bénéficiaires devenus partenaires du PEPFAR ont acquis d’abord de l’expérience et de l’expertise à travers des années de travail de haute qualité avec leurs propres ressources et ensuite comme sous-partenaires des partenaires directs du PEPFAR. Pour une jeune organisation locale, sans doute la meilleure stratégie est de faire du bon boulot avec les ressources disponibles, documenter vos efforts et vos résultats, et s’assurer que d’autres organisations intervenant dans le même domaine soient conscient de vos compétences et capacités.
Comment puis-ju contacter PEPFAR Cote d'Ivoire?
Vous pouvez écrire au Coordonnateur-pays du PEPFAR à l’Ambassade des U.S.A. au 01 BP1712 Abidjan 01 ou appeler au (+225) 22.49.41.16.
Quelqu'un a-t-il déjà évalué le PEPFAR pour savoir s'il fait du bien?
En plus de nombreuses évaluations qui démontrent les accomplissements, et parfois les échecs et les leçons apprises, des projets et programmes individuels financés par le PEPFAR, l’Institut de Médecine de l’Académie Nationale des Sciences américain a mené deux fois des évaluations majeures du programme global du PEPFAR. Dans son tout dernier rapport publié au début de 2013 (disponible à http://www.iom.edu/Reports/2013/Evaluation-of-PEPFAR.aspx), IOM a peint le PEPFAR comme étant « globalement transformatif » en sauvant et améliorant les vies de millions de personnes et aidant à mettre en place des systèmes de santé plus solides. « Dans les pays bénéficiaires du PEPFAR, on assimile le PEPFAR à une ligne de sauvetage et les gens expriment leur reconnaissance au PEPFAR pour avoir restauré l’espoir » : dit IOM, tout en notant les défis qui subsistent tels que mettre l’accent sur les effets durables plutôt que les résultats immédiats, accroitre l’efficacité, et la transition vers l’appropriation par les pays hôtes des réponses au VIH/SIDA.
A quand la fin du PEPFAR?
Nous ne saurons le dire. Selon toute indication venant des leaders comme le Président Barack Obama, l’ancienne Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et le Coordinateur Mondial de la Lutte contre le SIDA Eric Goosby, les Etats-Unis maintiennent leur engagement indéfectible et bipartite à aider à atteindre l’objectif d’une « génération sans SIDA ». (Voir le « PEPFAR Blueprint (Plan Directeur): Creating an AIDS-free Generation à http://www.pepfar.gov/documents/organization/201386.pdf. (PDF 2,901 Kb, en anglais)