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Lancement du projet USAID "Résilience pour la paix" de 19,5 millions de dollars à Korhogo

Nancy Lowenthal, directrice nationale de l'USAID, participe au lancement de "Résilience pour la paix", un projet de l'USAID visant à soutenir les efforts ivoiriens de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent.

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novembre 17, 2021

Allocution de Nancy Lowenthal, représentante USAID, représentante de  l’ambassadeur des USA

Lancement du projet “Résilience pour la Paix” (R4P)

Korhogo, Mardi 16 Novembre 2021

le Ministre Fidèle Sarassoro, Directeur de Cabinet du Président de la République, Secrétaire du Conseil National de Sécurité,

M/M les membres du corps préfectoral,

M. le Maire de Korhogo,

M. le Chef de Canton de Korhogo,

Messrs les officiers et représentants des forces de défense et de sécurité,

Distingués invités, chers collègues, M/M, tout protocole observé,

 

Bonjour.  Merci d’honorer de votre présence ce lancement du projet “Résilience pour la Paix”, connu sous le sigle anglais R4P, financé par l’USAID à hauteur de $19,5 millions sur cinq ans, en appui aux efforts ivoiriens pour prévenir et contrer l’extrémisme violent.

Je remercie tout particulièrement M. le Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République de s’être donné la peine d’être avec nous aujourd’hui.  J’y vois un signe éloquent de l’importance qu’attachent les plus hautes autorités ivoiriennes au renforcement des liens entre l’état et la population.

Je suis convaincu que la clé de la réussite contre les ennemis de la Côte d’Ivoire, c’est que l’état puisse compter sur le soutien de la population civile dans toutes ses composantes.  Il revient à l’état de gagner et d’entretenir ce soutien.  Cela dit, la population civile a intérêt à appuyer l’état, car seul l’état peut amener le progrès, le développement.  L’ennemi ne peut que détruire; il ne peut pas construire – et il ne cherche pas à construire, mais à empêcher le progrès. La sécurité est fondamentale pour créer un environnement propice au progrès.  La confiance réciproque entre les autorités et la population civile est cruciale, et c’est précisément cette confiance que l’ennemi tente de briser.

Toute l’approche du gouvernement américain est basée sur la prémisse que l’on obtient de meilleurs résultats par le respect que par la répression.  Nous sommes confiants que le Gouvernement ivoirien partage cette conviction.  Et ça, je le dis tout en sachant que de nombreux états ne sont pas d’accord:  ils croient que c’est par la répression qu’ils peuvent gagner.  Tout en étant convaincu de la justesse et de la justice de notre approche, je reconnais qu’elle est très exigeante.  En effet, comme j’ai eu à le dire lors de notre fête nationale en juillet:

“Aujourd’hui, le niveau de professionalisme exigé de la part des représentants de l’état, surtout ceux qui portent l’uniforme et les armes, est plus élevé que jamais auparavant, de toute l’histoire de l’humanité.  A l’ère du téléphone portable muni de caméra avec accès à l’internet, une petite bavure dans un village reculé peut avoir des conséquences stratégiques internationales.

C’est pourquoi je suis si fier du partenariat américain avec le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité dans le cadre du programme de Police de Proximité.

C’est aussi pourquoi je salue l’initiative conjointe entre la Côte d’Ivoire et la France de créer l’Académie Internationale de Lutte Contre le Terrorisme.  Cette Académie, qui se veut réellement internationale – et anglophone aussi bien que francophone – , fournit un cadre utile pour synthétiser une approche compréhensive, intégrée, qui vise autant la prévention de l’extrémisme que la défaite des extrémistes violents.  Je suis ravi de constater que déjà, plusieurs pays y apportent leurs contributions, y compris les Etats-Unis bien sûr.”  Fin de citation.

En 2019 et en 2021, des éléments des Forces Spéciales américaines et ivoiriennes se sont entraînés ensemble ici en Côte d’Ivoire.  Les Etats-Unis ont également formé cette année un bataillon ivoirien qui s’apprêtait à participer à la MINUSMA, la mission des Nations Unies au Mali.  Je souligne que toute formation fournie par les forces armées américaines met l’accent sur le respect de la population civile et des droits humains.

Ca, c’est du côté de l’état.  Du côté de la population, ce projet R4P va créer un cadre local de recherche et d’expertise pour rendre plus efficace la riposte au défi posé par l’extrémisme violent dans le contexte précis du nord de la Côte d’Ivoire.  Le projet contribuera également à fournir des opportunités économiques à des groupes marginalisés, y compris des femmes.

Je salue les partenaires d’exécution Equal Access International, le Centre de recherches sur les opinions (NORC) de l’Université de Chicago, l’ONG INDIGO- Côte d’Ivoire, et la Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara à Bouaké.  Je souhaite plein succès au projet R4P.  Merci.