Flag

An official website of the United States government

Allocution De L'ambassadeur des USA à L'ouverture du Festival de San Pedro

L'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Richard K. Bell, s'adressant aux médias locaux durant le Festival de San Pedro

10 Lecture rapide
avril 27, 2021

ALLOCUTION DE L’AMBASSADEUR DES USA

À L’ OUVERTURE DU FESTIVAL DE SAN PEDRO

Vendredi, 23 avril 2021

 

Monsieur le Ministre, Député Maire de San Pedro,

  1. le Président du Conseil Economique, Social, Culturel et Environnemental,
  2. le Préfet de la Région,

Honorables Députés et Sénateurs,

M/M les Membres du Corps Administratif de Haut Rang,

Madame la Commissaire du Festival,

Distingués invités, M/M, en vos rangs, grades et qualités, tout protocole respecté,

 

Bonjour et Bienvenue au Festival de San Pedro!  Je suis ravi d’être parmi vous, et je remercie M. le Maire qui m’a fait l’honneur de m’inviter à parrainer cette édition du Festival de San Pedro.

C’est ma première visite à cette partie importante de ce pays riche en diversité, et j’en profite pour visiter plusieurs projets appuyés par le gouvernement américain dans différents domaines.  Il y en a plusieurs, et pas toujours évidents.

Par exemple, dans le domaine de la sécurité maritime, les Etats-Unis ont facilité la surveillance et la coordination entre les pays longeant le Golfe de Guinée, y compris par la création de plusieurs centres de coordination maritime avec des radars, dont un est installé ici à San Pedro.  La Marine ivoirienne participe chaque année au grand exercice naval multinational OBANGAME EXPRESS organisé par les Etats-Unis.  Ainsi, les pays côtiers peuvent réagir en temps réel lorsqu’un navire suspect tente de s’évader en franchissant une frontière maritime.

Presque tout ce que le gouvernement américain fait en Côte d’Ivoire constitue un investissement, et comme vous le savez, un investissement est une dépense basée sur l’optimisme.  En effet, si on ne croyait pas en l’avenir, cette dépense n’aurait pas de sens:  on ferait mieux de conserver ses ressources.

Depuis dix-sept ans, le plus grand programme du gouvernement américain en Côte d’Ivoire, c’est le PEPFAR, le programme de lutte contre le VIH/SIDA.  Nous y avons investi 1,7 milliards de Dollars.  Les Etats-Unis sont depuis longtemps, et de loin, le premier contributeur mondial à la santé publique – rien qu’en Afrique, plus de cent milliards de Dollars ces vingt dernières années.  L’impact est énorme:  plusieurs millions de vies sauvées, dont quelque 250 000 en Côte d’Ivoire.

Contre le paludisme, nous avons investi $75 millions depuis 2017, en fournissant 5,4 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide et 8,2 millions de tests de diagnostic et cours de traitement, et en formant 8 300 agents de santé ivoiriens.

Face à la pandémie de COVID-19, le Président Biden a rejoint l’initiative COVAX qui avait été lancée par, notamment, les Nations Unies et l’Union Européenne.  Les Etats-Unis contribuent $2 milliards tout de suite et une deuxième tranche de $2 milliards d’ici l’an prochain, structurée de façon à motiver d’autres à contribuer aussi.  L’initiative COVAX fournit des vaccins testés et prouvés sûrs et efficaces contre le COVID, et approuvés officiellement par l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS).  La Côte d’Ivoire en bénéficie actuellement à hauteur de 504 000 doses, et le vaccin est disponible à titre gratuit à tous les majeurs de 18 ans.  C’est une preuve de plus de la solidarité réelle du monde principalement occidental envers l’Afrique en cette période difficile.

Le problème, actuellement, c’est que trop d’Ivoiriens hésitent à profiter du vaccin.  Le Ghana a reçu le même vaccin Astra Zeneca – développé en Angleterre avec la prestigieuse Université d’Oxford.  Au Ghana, dix fois plus de gens se sont fait vacciner qu’en Côte d’Ivoire, jusqu’à présent.  C’est peut-être un peu parce-que le virus a fait moins de ravages en Côte d’Ivoire, ce dont je voudrais féliciter les autorités, y compris Monsieur le Dr. Aka Aouélé Eugène ici présent, qui était Ministre de la Santé jusqu’à sa promotion très récente au rang de Président du Conseil Economique, Social, Culturel et Environnemental.  Cela dit, je tiens à souligner très clairement que la sortie de la crise du COVID-19 passe par la vaccination à grande échelle, partout au monde.

Entre-temps, les Centres américains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) ont collaboré avec les autorités ivoiriennes, l’OMS et l’Agence Française de Développement pour établir cinq Centres d’Opérations Urgentes dont un ici à San Pedro, pour faire face à toute menace épidémiologique – la pandémie de COVID bien sûr, mais aussi la possibilité que la fièvre Ebola, dont quelques cas ont été recensés en Guinée, ne touche ce pays.

Le CDC fait bien d’autres choses aussi, mais je vous fais grâce de la liste exhaustive.

Le deuxième programme plus ambitieux du gouvernement américain en Côte d’Ivoire, c’est le programme du MCC.  Le MCC représente une nouvelle manière de structurer l’aide au développement:  pour être éligible, un pays doit remplir des critères de bonne gouvernance, etc., et ces critères sont basés sur l’appréciation de tierces parties – donc, indépendamment du gouvernement américain. En remplissant ces critères, un pays se rend plus attractif aux investisseurs en général – et ça c’est très important, parce-que les investisseurs ont le choix.

Le programme du MCC en Côte d’Ivoire est d’une valeur de presque $525 millions sur cinq ans, pour améliorer les infrastructures:

  • en élaborant un plan maître, dont M. le Premier Ministre Patrick Achi a dit qu’il “servira de feuille de route pour augmenter la croissance économique, réduire la pauvreté et augmenter l’investissement”;
  • en améliorant la route entre le port d’Abidjan et la sortie de la ville;
  • et en construisant jusqu’à 84 collèges de proximité, dont jusqu’à 33 dans la région de San Pedro; deux succursales de l’Ecole Normale Supérieure, dont une à San Pedro; et trois ou quatre centres de formation technique.

Concernant l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, San Pedro fait partie des huit municipalités ivoiriennes qui vont bénéficier d’un programme de l’USAID.

Quant à l’électricité, l’USAID fournit une aide technique pour développer une centrale hydroélectrique sur le fleuve Cavalla et pour étendre la nouvelle ligne de transmission de 400 kilovolts d’Abidjan à San Pedro.

Le Département américain de l’Agriculture soutient la filière cacao à travers le projet MOCA, qui collabore avec la coopérative agricole ECAM pour fournir du matériel de base et de la formation à 800 producteurs.

D’autres projets dans la région de San Pedro sont actuellement à l’étude.

Le moteur d’une économie dynamique, c’est le secteur privé.  Je suis donc ravi de souhaiter la bienvenue à la Chambre de Commerce Américaine en Côte d’Ivoire (AMCHAM), dont je salue particulièrement la participation effective de son Président, l’entrepreneur à succès M. Yohannes Mekbebe.

Je note également la présence de l’équipe de l’USAID chargée de faciliter le commerce et l’investissement en travaillant directement avec le secteur privé.  J’invite les entreprises intéressées à visiter le stand de cette équipe, ainsi que le stand d’AMCHAM.

L’année écoulée a été difficile pour le monde entier, et la Côte d’Ivoire a encaissé de rudes coups, mais je voudrais terminer sur une note d’optimisme qui est sincère, comme le prouve l’engagement multiforme des Etats-Unis que je viens de décrire.  La  Côte d’Ivoire peut et doit poursuivre sa lancée macro-économique impressionnante de la dernière décennie, et le faire en sorte que la population sente de plus en plus d’amélioration de sa qualité de vie.  Les Etats-Unis d’Amérique, ami de longue date, comptent poursuivre et renforcer le partenariat avec la Côte d’Ivoire, moteur économique de la sous-région.  Nous y gagnerons tous.

Merci de votre aimable attention.